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Groupe Habitat et Personnes agées du centre Popincourt
26 février 2013

ARTICLE Vieillesse : quand les gardes-malades se font gardes-chiourmes

En echo à un echange avec Terraz Cecile, chargée de mission à Lille à la fin de la réunion du groupe habitat de vendredi, un article susceptible d'interesser et de questionner tout un chacun...

Société Vieillesse : quand les gardes-malades se font gardes-chiourmes
http://www.liberation.fr/societe/2013/02/18/vieillesse-quand-les-gardes-malades-se-font-gardes-chiourmes_882770?xtor=rss-450
18 février 2013 à 22:16 (Mis à jour: 19 février 2013 à 11:20)
Une personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer dans un hôpital
Une personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer dans un hôpital (Photo Fred Tanneau. AFP)

Mourir dans un jardin, ou mourir enfermé dans sa chambre ? La question peut paraître saugrenue. Mais peut-être dit-elle quelque chose de l’état de la prise en charge des personnes très âgées en France. Il y a près de deux mois, en plein hiver, une malade de 90 ans avait ainsi été retrouvée morte dans le jardin de l’hôpital Sainte-Périne, à Paris ; elle avait quitté sa chambre et, selon l’expression, «échappé à la surveillance du personnel». La police avait été prévenue. D’après l’hôpital, la patiente ne faisait pas l’objet d’une surveillance particulière. Drôle de vocabulaire : échapper, surveillance, police. Où est-on ? En prison ? Non. Cette femme était hospitalisée tout à fait librement dans un service de gériatrie. «Elle ne présentait pas de risque de sortie», a expliqué la directrice. Souffrant de troubles cognitifs, elle recherchait «le contact humain et avait tendance à aller dans d’autres unités». Une enquête interne a donc été diligentée «pour identifier les événements qui ont conduit à ce drame et identifier dans les meilleurs délais les dispositions à mettre en œuvre pour renforcer la sécurité des patients».

Deux semaines après, c’est une pensionnaire de 90 ans d’une maison de retraite du Rhône, souffrant de la maladie d’Alzheimer, qui a été retrouvée morte dans le parc de la résidence. «Le gouvernement, après ce nouveau cas, envisage l’usage de dispositifs de géolocalisation à des fins de protection de la personne», a alors annoncé la ministre en charge des Personnes âgées. Pour qui «cette succession d’accidents dramatiques pose avec acuité la question de la limite entre liberté d’aller et venir et la sécurisation des conditions de vie».

Surveiller, à tout prix : tout le monde s’en félicite. Mais est-ce une bonne nouvelle ? L’air de rien, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont droit à un régime de plus en plus spécialisé. Des étages fermés se multiplient dans les maisons de retraite pour les patients atteints de cette pathologie. Et cela se fait, la plupart du temps, à la demande des familles. On restreint, on surveille, on développe même des outils de vidéosurveillance pour mieux prévenir les fugues ou les chutes. Et cela part toujours d’un bon sentiment. La loi est pourtant claire sur cette question, comme l’a rappelé encore récemment un arrêt de la Cour de cassation à propos d’une affaire où un homme en maison de retraite avait porté des coups mortels à un autre résident. La question était de savoir si la structure était responsable. Les juges ont rappelé que «les maisons de retraite accueillent des résidents libres de tout mouvement ayant signé volontairement un contrat de séjour avec l’établissement». Ces maisons, même si elles accueillent des patients souffrant d’Alzheimer, ne sauraient «contrôler à titre permanent le mode de vie de ses pensionnaires et répondre des dommages qu’ils ont causé».

 

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J
Les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer(MA) s'affranchissent de toute contrainte sociale à un moment donné de l'évolution de leur maladie.Elles évoluent à leur propre rythme, et peuvent se mettre en danger.Dans un appartement ou dans toute structure de soins,elles peuvent gêner le sommeil des voisins, appeler, parler, ...on les appelle "déments déambulants". Pour les accueillir, les EHPAD s'équipent de "CANTOU"(centre d'activité naturel tourné vers des occupations utiles),espaces fermés équipés de digicodes. Nombre de ces CANTOU bénéficient de jardins....La question est de savoir comment continuer à prendre en charge à domicile ce type de malades. Au cours de l'avant dernière réunion organisée au centre Popincourt, consacrée à une PUV (petite unité de vie), la directrice de cette structure nous a fait part de son expérience de prise en charge de patients atteints de MA, qui vivent en bonne intelligence avec les autres pensionnaires, sans contrainte,... et sans fugue.Expérimenter dans ce domaine m'apparait particulièrement intéressant, car des expériences de chacun(e) naitront les alternatives de demain.<br /> <br /> J. Casile.
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