26 novembre 2013
A VOIR Mardi 10 décembre 2013 : DOCU Nous vieillirons ensemble, la saga des babayagas
Mardi 10 décembre 2013 à 20.35
Nous vieillirons ensemble,
la saga des babayagas
la saga des babayagas
Documentaire
© Ex Nihilo
La Maison des Babayagas* est une alternative aux maisons de retraite traditionnelles. Cette structure d’habitation autogérée, créée à Montreuil-sous-Bois, accueille des femmes âgées aux revenus modestes. Jean-Marc La Rocca a suivi les futures pensionnaires dès leur emménagement.
Au départ, il y a l’idée et la volonté d’une femme. Thérèse Clerc, militante féministe depuis plus de cinquante ans, a aujourd’hui 86 ans mais encore la vie devant elle. « Non, la vieillesse n’est pas une pathologie, c’est un très bel âge, et c’est surtout celui de la pleine liberté ! » Il y a dix-sept ans, après la mort de ses parents dont elle s’est occupée jusqu’à la fin, elle a imaginé une maison pour personnes âgées innovante, entièrement autogérée et sans personnel médical. « La Maison des Babayagas, c’est vivre autrement, dans vingt et un logements sociaux construits par l’OPHLM pour vingt et une vieilles bonnes femmes. » Plus de quinze ans de combats, de discussions animées, de désillusions et de petites victoires pour que le projet voie le jour… enfin ! La canicule de 2003, et l’hécatombe constatée chez les personnes âgées, a agi comme un accélérateur. Car la Maison des Babayagas offre une alternative à une société vieillissante pour laquelle le coût de la dépendance atteindra 30 milliards d’euros annuels en 2025. Les politiques ne s’y sont pas trompés et, au fil des ans, se sont ralliés au projet de Thérèse. A commencer par la maire de Montreuil, Dominique Voynet, qui déclarait en 2011 lors de la pose de la première pierre : « Ce projet porte en lui les germes d’une nouvelle approche des politiques de vieillissement et de la place des personnes âgées dans la société. »
Au départ, il y a l’idée et la volonté d’une femme. Thérèse Clerc, militante féministe depuis plus de cinquante ans, a aujourd’hui 86 ans mais encore la vie devant elle. « Non, la vieillesse n’est pas une pathologie, c’est un très bel âge, et c’est surtout celui de la pleine liberté ! » Il y a dix-sept ans, après la mort de ses parents dont elle s’est occupée jusqu’à la fin, elle a imaginé une maison pour personnes âgées innovante, entièrement autogérée et sans personnel médical. « La Maison des Babayagas, c’est vivre autrement, dans vingt et un logements sociaux construits par l’OPHLM pour vingt et une vieilles bonnes femmes. » Plus de quinze ans de combats, de discussions animées, de désillusions et de petites victoires pour que le projet voie le jour… enfin ! La canicule de 2003, et l’hécatombe constatée chez les personnes âgées, a agi comme un accélérateur. Car la Maison des Babayagas offre une alternative à une société vieillissante pour laquelle le coût de la dépendance atteindra 30 milliards d’euros annuels en 2025. Les politiques ne s’y sont pas trompés et, au fil des ans, se sont ralliés au projet de Thérèse. A commencer par la maire de Montreuil, Dominique Voynet, qui déclarait en 2011 lors de la pose de la première pierre : « Ce projet porte en lui les germes d’une nouvelle approche des politiques de vieillissement et de la place des personnes âgées dans la société. »
Une vie à construire jusqu'au bout
La Maison des Babayagas offre une alternative à une société vieillissante dont le coût de la dépendance atteindra 30 milliards d’euros annuels en 2025. Les politiques ne s’y sont pas trompés, à commencer par la maire de Montreuil, Dominique Voynet.
© Ex Nihilo
Régie par la convention qui la lie à la mairie et à l’office HLM, la Maison des Babayagas aura coûté au total quatre millions d’euros, mais garantit à ses pensionnaires un loyer modeste. Pourtant, c’est bien plus que cela que sont venues chercher les vingt et une femmes, âgées de 60 à presque 90 ans, qui disposent chacune d’un studio mais ont dû également signer une charte de vie en communauté. Des sorties, des fêtes, des rencontres, mais aussi dix heures de travail hebdomadaires données aux Babayagas. « Il y a ce projet qui m’a intéressée de continuer à être citoyenne jusqu’au bout, de s’ouvrir à la ville, au quartier, ce qui n’était pas le cas là où j’habitais », témoigne Odile, 64 ans, peintre et écrivaine. Le partage est au cœur de la philosophie de la maison voulue par Thérèse Clerc, et l’Unisavie, l’Université du savoir des vieux, est son bébé : « Cette université populaire me tient vraiment à cœur ; c’est ce qu’il y a de plus intéressant et de plus novateur dans une maison de vieilles, puisque c’est organisé par les vieilles. »
Une vie à construire ensemble qui a déjà connu bien des remous. En 2010, un conflit divise le groupe à propos du loyer très élevé des locaux collectifs et entraîne la démission de treize Babayagas. « La Maison des Babayagas, c’est réapprendre à vivre ensemble dans une unité de lieu, rappelle Brigitte, 59 ans, chrétienne et yogi, et ça ne peut pas se faire sans grincement : les caractères sont bien trempés ! » Celui de Thérèse Clerc l’est assurément dans l’acier : « Thérèse est à la fois la force et la faiblesse de ce projet, aime à dire un proche de Dominique Voynet. Jamais une initiative de ce type-là n’aurait pu voir le jour sans son charisme, son obstination, son talent. Et, en même temps, il est susceptible de capoter à cause de sa détermination sans faille et un peu bornée ! » Un jour de février 2013, la Maison des Babayagas est officiellement inaugurée. Pour ses vingt et une résidentes, une nouvelle vie ne fait que commencer et tout reste à réinventer pour mieux vieillir ensemble…
Une vie à construire ensemble qui a déjà connu bien des remous. En 2010, un conflit divise le groupe à propos du loyer très élevé des locaux collectifs et entraîne la démission de treize Babayagas. « La Maison des Babayagas, c’est réapprendre à vivre ensemble dans une unité de lieu, rappelle Brigitte, 59 ans, chrétienne et yogi, et ça ne peut pas se faire sans grincement : les caractères sont bien trempés ! » Celui de Thérèse Clerc l’est assurément dans l’acier : « Thérèse est à la fois la force et la faiblesse de ce projet, aime à dire un proche de Dominique Voynet. Jamais une initiative de ce type-là n’aurait pu voir le jour sans son charisme, son obstination, son talent. Et, en même temps, il est susceptible de capoter à cause de sa détermination sans faille et un peu bornée ! » Un jour de février 2013, la Maison des Babayagas est officiellement inaugurée. Pour ses vingt et une résidentes, une nouvelle vie ne fait que commencer et tout reste à réinventer pour mieux vieillir ensemble…
Anne-Laure Fournier
* Babayaga : sorcière de la mythologie slave qui vit dans la forêt, dans une cabane montée sur des pattes de poule, et dévore les enfants !
* Babayaga : sorcière de la mythologie slave qui vit dans la forêt, dans une cabane montée sur des pattes de poule, et dévore les enfants !
Documentaire
Durée 52’
Auteur-réalisateur Jean-Marc La Rocca
Production Ex Nihilo / Le Forum des Images, avec la participation de France Télévisions
Année 2013
Durée 52’
Auteur-réalisateur Jean-Marc La Rocca
Production Ex Nihilo / Le Forum des Images, avec la participation de France Télévisions
Année 2013
Source info :http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-50-2013/articles/p-19353-Nous-vieillirons-ensemble-la-saga-des-babayagas.htm
Posté par centrepopincourt à 14:22 - Commentaires […] - Permalien [#]
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